les égards lumineux
Les égards lumineux est un projet artistique protéiforme mêlant plusieurs disciplines : la gravure, le vêtement, la photographie et l'installation.
Dans son livre Manières d’être vivant, aux éditions Actes Sud (2020), Baptiste Morizot défend l’idée d’une “diplomatie des interdépendances”, c’est-à-dire une manière de considérer le vivant non pas en termes de camps qui s’affrontent, mais comme un réseau de dépendances mutuelles entre les formes de vie.
Partant de ce constat, j'ai imaginé ce projet de gravure. Par lequel je donne à voir les égards envers ce monde qui nous constitue. Parce que nous sommes des vivants parmi les vivants, avant d'être des humains. Je mets en lumière les interdépendances constitutives qui nous relient au Vivant. Le milieu végétal, animal, humain, minéral se côtoient, se confondent et ne font qu'un. Je tisse les liens du Vivant.
La cellule de l’iris humain rencontre le pelage du loup, l’épeire fasciée fusionne avec la Vénus de Kostenki, la balane se noue au calcite rouge ou au sexe de la druche, créant ainsi de nouvelles hybridations.
Avoir des égards envers ce monde qui nous constitue.
Porter égard
Série de vêtement-parure, de diadèmes et plastron (2023)
Réalisé-es à partir de ces mêmes estampes imprimées sur des filtres à café recyclés.
L'idée de ces vêtements-parures et plastron est une envie de montrer à quel point nous sommes tenus de montrer des égards envers le Vivant, envers le monde qui nous entoure et qui nous a fait. J'ai voulu montrer que la « Nature » n'est pas une chose fragile et figée qui serait hors de l'humain mais bien qu'elle fait corps avec nous et inversement. J'ai donc assemblé mes gravures sur filtre à café à la manière d'un plumage d'un oiseau ou les écailles d'un poisson. En vue de créer des vêtements pour « porter » ces égards.
Série de portraits photographiques réalisé par la photographe franco-vénézuélienne Claudia Bertou (2023)